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La cellule de Biostatistiques et d'Épidémiologie développe de nouveaux outils de recherche et d'analyse. Nous cherchons à diffuser l'ensemble de ces outils méthodologiques originaux qui sont centrés autour de la modélisation des patients atteints de pathologie chronique. Plus précisément, nous vous proposons les outils suivants:



Nous avons construit un score prédictif de la reprise de fonction retardée du greffon (DGFS) à partir de 1844 receveurs adultes de reins de donneurs décédés recueillies depuis 2007 dans notre cohorte multicentrique et prospective française et informatisé dans la banque de données DIVAT. Seuls cinq variables explicatives: le temps d'ischémie froide, l'âge du donneur, la créatinine sérique de donneur, l'indice de masse corporelle du receveur et le traitement d'induction, ont contribué de manière significative à la prédiction de la reprise de fonction retardée du greffon (DGF). La DGF est une complication fréquente en transplantation rénale et est connue pour influencer le devenir de la greffe à court et à long terme. Le DGFS était associé à une bonne capacité prédictive (aire sous la courbe ROC à 0,73). Le DGFS devrait permettre la classification simple des patients en fonction de leur risque de DGF au moment de la transplantation, et ainsi permettre une gestion spécifique et adaptée ou la mise en place de stratégies thérapeutiques.



Il s'agit d'un score composite associant les déterminants pré et post greffe (1 an après la transplantation) significativement corrélés à la survie du greffon. Ce score (Kidney Transplant Failure Score, KTFS), regroupe 8 paramètres (créatininémie à 3 et 12 mois, protéinurie à 12 mois, nombre de transplantations de rein précédentes, âge et sexe du receveur, créatininémie du donneur au moment du prélèvement et incidence d’un rejet aigu dans la première année de greffe) et se base sur la maximisation de l’aire sous la courbe ROC dépendante du temps.



Le Score de Risque Français du Receveur (Fr-RRS) est une version Française et mise à jour du RRS1. Le Fr-RRS est un score pronostique pré-greffe permettant de prédire le risque de décès post-greffe avec un greffon fonctionnel. Il prend en compte 5 variables collectées au moment de la greffe : l'âge du receveur, le temps d'attente en dialyse avant la transplantation, les antécédents de diabète et d'angine de poitrine, et le nombre de transplantations rénales précédentes. Cet outil est indispensable pour l'identification des patients à haut risque de mortalité post-transplantation. Le Fr-RRS est supposé aider les cliniciens à personnaliser la prise de décision médicale et optimiser le suivi.

1 Baskin-Bey ES, Kremers W, Nyberg SL. A recipient risk score for deceased donor renal allocation. Am J Kidney Dis. 2007.



Le Mortality in Dialysis after Registration for Transplantation Score (MDRTS) est un score basé sur un modèle statistique à risque compétitifs qui permet d'estimer la probabilité soit d'être transplanté d'un rein soit de décéder après inscription sur liste d'attente. Ce score est construit à partir de 10 variables cliniques présentes au moment de l'inscription sur liste d'attente de transplantation (âge du receveur, poids, taille, groupe sanguin, existence d'une immunisation anti-HLA de classe I et II, antécédents cardio-vasculaires, diabètiques et néoplasiques) ainsi que sa date d'inscription sur liste d'attente et sa durée de sa prise en charge en dialyse avant inscription sur liste. Le MDRTS a pour vocation d'être un outil d'orientation d'aide à la décision médicale pour les cliniciens devant des patients dont les indications de transplantation peuvent être jugées limites et à mettre en balance avec le maintien en dialyse.



Dans de nombreux articles issus de revues cliniques, une confusion majeure est faite: les aptitudes pronostiques d'un biomarqueur ne sont pas souvent vérifiées mais juste déclarées à partir d'une corrélation significative entre le biomarqueur et le délai de survenue de l'événement clinique. De plus, dans un contexte pronostique, le phénomène de censure à droite est rarement considéré et la méthodologie utilisée pour justifier des capacités pronostiques d'un biomarqueur ne tient compte que rarement de ce biais de sélection. Les conclusions qui en découlent sont souvent trop optimistes. Pour une meilleure lecture des papiers présentant un biomarqueur comme pronostique, nous proposons de recalculer les sensibilités et spécificités dépendantes du temps à partir de 2 courbes de survie déjà publiées: celle d'un groupe à faible risque de connaître l'événement clinique et celle d'un groupe à fort risque. L'application EVALBIOM requiert que l'utilisateur se donne un temps de pronostique et qu'il fournisse pour ce temps les survies des groupes de sujets à fort et à faible risques de connaître l'événement clinique, ainsi que les tailles d'échantillon initiales à partir desquelles les courbes de survie ont été estimées. Les valeurs prédictives dépendantes du temps ainsi que les rapports de vraisemblance et les probabilités post-tests seront calculées et complèteront la véritable interprétation des capacités pronostiques du biomarqueur.

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